jeudi, mai 27, 2021

SI CE CORONAVIRUS NOUS UNIT.



Avec le coronavirus, ce n'est pas seulement une industrie des transports et du tourisme qui pique le nez, ce sont des millions d'européens, d'américains, des australiens etc...y compris nous malgaches, qui sommes obligés de nous regarder en face et de prendre conscience d'une mutation sociologique majeure de notre petit monde dans la pauvreté profonde.


Les périodes de crise sont les moments les plus révélateurs des défauts et des qualités des peuples de leurs économies, de leurs systèmes politiques et économiques. La crise que le monde entier traverse aujourd'hui n'épargne pas cette constante.

A l'épreuve de cette pandémie: l'ethnocentrisme des Occidentaux qui sont obligés d'adapter leur vision du monde à une nouvelle donne. Le temps de l'arrogance est terminé. Une certaine de pays nous ferment leurs portes. Une grande première à la quelle il faut adapter nos mentalités, faute de quoi "plus dure sera la chute"

Cette année est le soixantième anniversaire de notre Indépendance. 60 ans après nous sommes encore le quatrième pays au monde où le taux de malnutrition chronique est le plus élevé (d’après la Banque Mondiale). Sans avoir une guerre, sans une épidémie dans tout le pays, ni catastrophe naturelle nationale, notre rang est le quatrième avant dernier des pays le plus pauvre.
Pour ne pas dire que j'ai toutes les réponses, je pose la question est si on tire profit de la conséquence mondiale actuelle du CORONAVIRUS. Notre atout c'est la population jeune, un capital humain, il est temps de les promouvoir.
Les jeunes n'ont pas encore vécu le temps de TSIRANANA, RATSIRAKA etc..., ils peuvent dépasser la guerre de pouvoir entre RAVALOMANANA et Andry RAJOELINA. Des temps perdus dans une politique politicienne médiocre qui nous a amener dans cette pauvreté dans tous les sens qui n'est pas seulement matérielle mais surtout privation de nos besoins fondamentaux. Une mobilisation d’envergure de notre capital humain pour développer les secteurs agricoles, pour accéder à l’eau potable, pour moderniser le domaine de transports, pour favoriser la santé pour tous, approprier l’éducation et la protection sociale. En ce moment nous sommes obligés de s'organiser pour combattre l'ennemi commun LE CORONAVIRUS.
On voit bien la participation de chacun, tant individuels, sociétés et entreprises, associations politiques que surtout l'Etat. La volonté de tout le monde d'accepter les RÈGLEMENTS et la LOIS qui s'était envolé avec les VAZAHA colons le jour de l'Indépendance nous revienne maintenant.

Comment faire pour le pérenniser, pour le nourrir en vue d'un projet national dans le but de sortir de cette pauvreté. L'engouement général n'est pas là par hasard, dernièrement avec le CAN 2019 nous avons montré qu'on peut aussi s'unir pour une cause. est si cette cause est SORTIR DE CETTE CARCANE PAUVRETÉ. Il est temps qu'il faut comprendre qu'on n'agit plus pour l’intérêt des Vazaha, réagir pour notre interet.

Face à la pandémie de Covid-19 et aux restrictions imposées, un grand nombre d’individus se sont habitués à porter un masque pour leurs sorties ; d’autres ont adopté des comportements survivaliste (contourner les l'état d'urgence), ou ont découvert une aventure qu'ils n'ont jamais fait (vendre ses affaires familiales) que certains affabulateurs qualifient de "varotra tanindrazana" ; pendant qu’une majorité de salariés sont mis en touche "au chômage".

De manière générale, toute crise déstabilise les grands courants idéologiques d'un pays. Les crises exposent ou font ressortir au grand jour les limites d’un modèle : ce qui ne semblait pas de l’ordre du possible le devient soudainement. Cette crise révèle qu’il est possible d’adopter à grande échelle des comportements plus responsables sur le plan national.

Tous les acteurs ont alors un rôle à jouer. Le discours des dirigeants politiques jouant sur la fibre nationaliste et les valeurs associées pourrait faire émerger un sentiment d’appartenance plus grand envers les communautés nationales. Dans cette optique, des comportements responsables de politiciens et leaders d’opinion peuvent amener un changement de normes et de valeurs pour s'orienter vers une société plus responsable.

Aux entreprises qui produisent des biens, il est recommandé de poursuivre la transformation agricole en faveur des circuits courts. Pour les entreprises de services, notamment dans le secteur du tourisme, la sécurité est un élément déterminant pour les consommateurs qui voudront un minimum de confort. Par exemple, les TAXI-BE ont adopté un label des places assises avec des mesures d’hygiène draconiennes.

De manière générale, la philanthropie a un rôle à jouer dans ces changements, tant pour les organisations communautaires, que pour les fondations subventionnaires, qui doivent détecter les apories et travailler à l’identification de solutions adaptées, organisation dans les Fokontany par rapport aux différents aides de l'Etat.
La crise a également contribué à réaffirmer le rôle prédominant de la politique. La possibilité de régler des problématiques systémiques telles que la faim, la santé, la malnutrition apparaît désormais beaucoup plus réaliste. En effet, les diverses mesures sanitaires, jugées à tort ou à raison déraisonnables, voire totalitaires, ont eu le mérite de démontrer qu’un océan de possibles est à portée de main, pour peu que la volonté politique existe.

Ce constat en amène un autre plus nuancé. Si les gouvernements peuvent faire preuve d’autant de détermination face à une pandémie dont le le taux de mortalité égale celui du paludisme, de la lèpre, de la peste, il apparaîtra difficile de justifier leur inaction face à des problématiques bien plus sévères et aux conséquences plus néfastes dont la pollution, la surconsommation ou le chômage structurel, entres autres. Pour leur défense, mentionnons que de tels changements majeurs requièrent invariablement des mesures jugées totalitaires ou autoritaires. Dans le cas de la Covid-19 : le traçage des individus par région a notamment été considéré. On pourrait également mentionner le recours à l'état d'urgence.


La pandémie de la Covid-19 révèle la présence d’un double réflexe : l’affirmation pleine d’espoir qu’il y aura une après-pandémie qui sera totalement différente de l’avant. Et l’autre, plus mesuré, moins émotionnel, représente cet après comme un retour amélioré à l’avant.
Cette amélioration, nous en voyons poindre les contours. La pandémie fournit une occasion inespérée de penser les modalités permettant une transition sociale, économique et écologique juste. Nous avons tous un rôle à jouer afin de faire entendre et comprendre qu’il n’y aura pas d’acceptabilité sociale pour un après Covid-19 décevant.