jeudi, avril 29, 2010

Marchandisation de la Fjkm et... achat de Dieu

1°) Comme les Ratsiraka et Tsiranana, Monsieur Ravalomanana encore candidat s'arroge le monopole du code électoral comme çà l'arrange pour se faire auto élire de manière financièrement occulte, en décembre 2006. C'est une preuve limpide que Monsieur Ravalomanana a ainsi abaissé le peuple Malagasy au niveau d'électeur-imbécile, comme du temps des Tsiranana-Pisodia et Ratsiraka-Arema. Monsieur Ravalomanana montre ainsi qu'il n'a ni le minimum de scrupules, ni le minimum de savoir de savoir-être et de savoir-faire pour être digne d'un Président de la République.

2°) Comme les Tsiranana-Pisodia et Ratsiraka-Arema, Monsieur Ravalomanana a donné les marchés publics aux étrangers, à lui-même et à ses proches.
- Il a manipulé
* la richesse nationale, financé sa candidature d'une manière occulte
* organisé des barrières financières occultes lors des élections présidentielles ; il a financé son parti politique d'une manière occulte.
- Il a rempli les Institutions par des membres de son parti pour mettre ainsi sur le dos de l'Etat le financement de son parti.
- Il a nommé un homme de son clan, ambassadeur en Suisse, ce pays où les banques ouvrent les comptes avec des codes sans révéler les noms.
En même temps, Monsieur Ravalomanana a donné des leçons d'intégrité et de lutte contre la corruption (du déjà-vu du temps des Tsiranana-Pisodia et Ratsiraka-Arema). Tout cela
c'est indigne !
C'est frustrant !
C'est appauvrissant !
C'est honteux!
C'est une preuve de plus et limpide de cynisme et de défaillance énorme de Monsieur Ravalomanana, en terme de savoir, de savoir-être, de savoir-faire, que devrait avoir un Président de la République digne de ce titre.

3°) Sans le moindre scrupule, dans ce contexte de financement occulte et de corruption des élections et des partis politiques, Monsieur Ravalomanana s'est incarné en la Justice elle-même :
- Président du Conseil supérieur de la magistrature, il a contrôlé la police, les forces armées -étant le Chef Suprêmes-, les prisons, la Bible, les marchés, le Fjkm...
- Il a nommé directement et/ou indirectement les membres de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), chargés de déclarer que c'est lui le Président élu !

4°) Monsieur Ravalomanana, qui pratique le financement occulte, a donné des leçons sur la corruption et l'intégrité ! Il a crée le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) pour chasser les corrompus ! En réalité, Comme les Tsiranana-Pisodia, Ratsiraka-Arema, le régime Ravalomanana-Tim a maintenu à Madagascar une pratique de parti politique sans pédagogie, ni éthique, ni déontologie, ni cadrage juridique, et surtout financièrement occute ! C'est-à-dire corrompue !

Les Tsiranana-Pisodia, Ratsiraka-Arema, Ravalomanana-Tim ont incarné ainsi la corruption dans l'histoire de Madagascar de 1960-2008!

5°) Et la liste s'allonge ! Monsieur Ravalomanana s'est fait élire Vice-président de la FJKM (Eglise de Jésus-Christ à Madagascar, protestante réformée) à laquelle il a donné des sommes faramineuses à coup de publicité. Il a donc acheté la religion protestante et, par synergie, a acheté Dieu lui-même. Monsieur Ravalomanana a procédé ainsi à la marchandisation de la religion protestante à Madagascar, achetable et achetée, vendable et vendue, pour en faire un outil occulte politique, au sens bas et indigne du terme en habit du dimanche. Quelle provocation ! Quelle honte ! Quelle autodestruction de la culture « Ny maha Malagasy » !

En conclusion :
Tout cela constitue une blessure pour l'histoire de Madagascar qui mérite largement mieux ! Nous payons très cher ces 48 années de manque de prudence, de veille qualitative structurelle et systémique de l'Etat, de nos Institutions et de notre Constitution, un manque de vision qualitative d'intelligence d'ensemble.

Le moment n'est plus à la légèreté du voter parce que c'est un « bôgôsy », un riche, un militaire, un autodidacte, un natif de telle ou telle région, un membre de tel parti, de telle famille...

Il faudra faire une pédagogie efficiente sur ce qu'est la politique, la nécessité d'un cadrage juridique, la fin de l'évidence de 48 années de pourriture du financement des élections présidentielles et des partis politiques ; la nécessité d'un véritable cahier des charges des élus avec les compétences requises en terme de savoir, de savoir-faire et de savoir-être ( Il ne faut plus de Président ignorant du savoir et des autres, qui ne comprend même pas ce qu'il dit ou ce qu'il lit, avec des parlementaires qui ne comprennent même pas ce qu'ils votent... pour le devenir du pays).

Quelles solutions citoyennes ?
Un Président de La République de Madagascar doit inspirer la confiance dès son élection. Il doit faire preuve d'un minimum en termes de scrupules, savoir, savoir-faire et savoir-être. Pédagogue, et ayant une vision qualitative d'ensemble, il donne un sens lisible du développement, à la délicatesse des Institutions, et veille à une cohérence d'ensemble.

Il doit savoir préserver les cinq bases qui garantissent la vie, la survie et le développement de Madagascar :

- l'environnement des élections et des partis politiques
- l'environnement Juridique
- l’environnement du patriotisme et de l'Economie (mondialisée)
- l'environnement des Institutions (Présidence, Gouvernement, Parlement...)
- l'environnement du système éducatif.

Si une seule de ces cinq bases est torpillée tout le reste s’écroule. C'est systémique! C'est limpide! 1960, 1972, 1991, 2002 ...

La démonstration est ainsi faite que les trois régimes Tsiranana-Pisodia, Ratsiraka-Arema, Ravalomanana-TIM n'ont jamais été à la hauteur des enjeux et des véritables besoins qualitatifs de développement de la Grande île. Pour avoir un développement réel, palpable et durable, Madagascar continuera à travailler avec les partenaires étrangers mais avec un peu plus de dignité pour son peuple. A charge à ceux qui sont élus par une structure saine et digne, la compétence et la transparence de négocier les meilleures conditions possibles pour le bien-être du grand nombre.
Thaïna Johnson Jacky, dimanche 7 septembre 2008