vendredi, septembre 10, 2010

DINIHO KELY ITY: Ambanimaso tsy hita

Tsy miova mihitsy ny fanaovana pôlitika eto Madagasikara eto fa dia ny fomba tany aloha ihany no mbola ataon'ny mpisehatra izany amin'izao fotoana izao. Ny hoe "mamadika palitao" no filaza izany, fotoana vitsivitsy lasa izay, fa rehefa mandeha ny andro sy ny fotoana dia tsy maintsy mbola hojerena indray izay ho voambolana hanoloana azy io.
Vao roa andro izay no niresahana teto ny momba ny antoko Arema sy ny fipoiran'ny ilany vaovao sy "vonona" tao aminy, taorian'ny "menamaso" sy ny "matotra, sy ny tsy fantatra intsony… dia io fa nanazava ny ho "fandraisany anjara" amin'ny fihaonambem-pirenena indray ny HPM "tsy manaraka ny ankolafy Zafy". Ilaina hampahatsiahivina koa ve ny nisian'ny "TIM Raharinaivo" izay mampitabataba ny ao amin'io antokon'ny filoha teo aloha Marc Ravalomanana io?...
Ny tena mahavariana anefa, na dia fantatra aza fa "faralahin-kevitra" ihany, dia ny mbola fametrahan'ireo "elatra" nanatona ny fihaonambem-pirenena ireo ny "fepetra" hoe ny Cnosc no tokony hitari-draharaha. Mahavariana, satria tsy misy izay sy mahafantatra fa efa "lasa" izany Cnosc izany. Fa ny tena mahavariana ambonin'izany dia ny mbola famerimberenan'izy ireo ny hoe "consensuelle" sy "inclusive", izany hoe iraisan'ny rehetra sy idiran'ny rehetra. Variana ny mpanaraka ny raharaham-pirenena ka mametraka ny fanontaniana hoe "fa iza àry no heverin'izy ireo ho azo horebirebena eto ê?" Raha ny "iraisan'ny rehetra" sy "idiran'ny rehetra" no takian'izy ireo dia tokony ho ny tany amin'ny ankolafy misy azy ireo avy no nampisehoan'izy ireo an'izany. Nahoana mitaky an'izany aty amin'ny fihaonambem-pirenena izy ireo, kanefa tsy nahavita an'izany tao aminy, izy samy izy? Izay ilay hoe ambanimaso tsy hita.
Tsy hitan-dry zareo ny eo ambanin'ny masony, ary tsy hitany toraka izany koa ny eo ambanimason'ny vahoaka malagasy. Rehefa nojerena tokoa mantsy ireo milaza ho vonona ny handray anjara amin'ny "ady hevitra rehetra" hatao hivoahana amin'ny krizy dia azo lazaina fa ao daholo ny rehetra… Satria ao anatiny izy ireo. Ao ny Arema, ao ny Tim, ao ny HPM… koa iza sisa izany no tsy ao?... Ny olon-dehibe narahin'izy ireo, efa "nahazo taona" sy efa nandalo teo amin'ny fitondrana kanefa tsy nahomby sisa. Tena tsy hitan-dry zareo ireo ve izany zava-misy izany? Tsy eo ambanin'ny masony akory anefa fa tena ifanatrehany mihitsy... Asa fa dia anjaran'izy ireo no mandinika ê.
La Gazette de la Grande Ile, Vendredi, 10 Septembre 2010 05:42
Alain R.

vendredi, août 13, 2010

Sortie de crise... ?

<<.....Qui sont-ils ces 83 partis et associations politiques, ou un peu plus ? Le journaliste et le chroniqueur politique n’y voient qu’une kyrielle de formations dont l’essentiel ou l’essence de leur vie réside uniquement dans le récépissé qu’elles ont obtenu lors de la déclaration auprès du ministère de l’Intérieur. Sur les 83 formations politiques présentes au Centre de conférence international (CCI) d’Ivato et qui ont débattu des affaires nationales et de la voie à suivre pour mettre fin à la crise, on ne recense au grand maximum que le tiers qui soient connues au niveau national ou du moins au niveau des ex-provinces. Le reste est inconnu du grand public et des journalistes et des chroniqueurs politiques. On dira tout au plus que les deux tiers sont des formations régionales ou issues des ex-fivondronana. Certaines ne sont que des formations familiales au sens large du terme ou à caractère ethnique ; elles étaient invisibles dans le paysage politique électoral. En tout cas, l’appel de Andry Rajoelina pour cette réunion du CCI Ivato a permis à des formations tombées dans la décrépitude, telle le VITM ou le GLM de ne pas tomber dans l’abîme de l’oubli (on a scruté la liste des 83 formations pour chercher le parti de Randriamorasata Solo Norbert mais en vain, l’UDECMA/KMTP est-il dans les parages ?).

Parmi le tiers qui soit connu, on remarque qu’une partie ne sort du lot des anonymes que parce que ces formations se sont fait tendre le micro, ou ont fait passer des articles pompeux dans la presse écrite de la capitale, moyennant une conférence de presse, trop souvent médiocre, suivie de coquetèles et d’enveloppes, dénommées « felaka » pour les plus médiatiques et qui s’en donnent les moyens. L’autre partie est connue tout simplement parce que ce sont de réels partis politiques, avec des structures qui fonctionnent, des hommes politiques et des militants véritables qui les animent, un statut, un projet de société et une idéologie claire. Ce dernier lot de formations politiques a déjà fait ses preuves dans les compétitions électorales, présidentielles ou législatives.

Ainsi est ce groupe hétéroclite du CCI Ivato, sans grand éclat car dominé par d’innombrables micro partis avec lesquels un petit nombre de grandes formations partage à égalité, au nom de la démocratie, la voix et le crédit sur des sujets d’envergure national et international. On ne s’étonnera donc pas si les débats et discussions ont abouti à des revendications de places et de nouvelles dépenses en plus de celles occasionnées par les « dinika santatra » et autres « raiamandreny mijoro >>.

Tribune.com, Vendredi 13 août 2010, par Bill

samedi, juin 19, 2010

BESSA


Le géant de la chanson Malgache

Auteur compositeur de talent, BESSA est l'auteur de nombreuses chansons qui sont restées à tout jamais dans le patrimoine musical malgche

jeudi, avril 29, 2010

Marchandisation de la Fjkm et... achat de Dieu

1°) Comme les Ratsiraka et Tsiranana, Monsieur Ravalomanana encore candidat s'arroge le monopole du code électoral comme çà l'arrange pour se faire auto élire de manière financièrement occulte, en décembre 2006. C'est une preuve limpide que Monsieur Ravalomanana a ainsi abaissé le peuple Malagasy au niveau d'électeur-imbécile, comme du temps des Tsiranana-Pisodia et Ratsiraka-Arema. Monsieur Ravalomanana montre ainsi qu'il n'a ni le minimum de scrupules, ni le minimum de savoir de savoir-être et de savoir-faire pour être digne d'un Président de la République.

2°) Comme les Tsiranana-Pisodia et Ratsiraka-Arema, Monsieur Ravalomanana a donné les marchés publics aux étrangers, à lui-même et à ses proches.
- Il a manipulé
* la richesse nationale, financé sa candidature d'une manière occulte
* organisé des barrières financières occultes lors des élections présidentielles ; il a financé son parti politique d'une manière occulte.
- Il a rempli les Institutions par des membres de son parti pour mettre ainsi sur le dos de l'Etat le financement de son parti.
- Il a nommé un homme de son clan, ambassadeur en Suisse, ce pays où les banques ouvrent les comptes avec des codes sans révéler les noms.
En même temps, Monsieur Ravalomanana a donné des leçons d'intégrité et de lutte contre la corruption (du déjà-vu du temps des Tsiranana-Pisodia et Ratsiraka-Arema). Tout cela
c'est indigne !
C'est frustrant !
C'est appauvrissant !
C'est honteux!
C'est une preuve de plus et limpide de cynisme et de défaillance énorme de Monsieur Ravalomanana, en terme de savoir, de savoir-être, de savoir-faire, que devrait avoir un Président de la République digne de ce titre.

3°) Sans le moindre scrupule, dans ce contexte de financement occulte et de corruption des élections et des partis politiques, Monsieur Ravalomanana s'est incarné en la Justice elle-même :
- Président du Conseil supérieur de la magistrature, il a contrôlé la police, les forces armées -étant le Chef Suprêmes-, les prisons, la Bible, les marchés, le Fjkm...
- Il a nommé directement et/ou indirectement les membres de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), chargés de déclarer que c'est lui le Président élu !

4°) Monsieur Ravalomanana, qui pratique le financement occulte, a donné des leçons sur la corruption et l'intégrité ! Il a crée le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) pour chasser les corrompus ! En réalité, Comme les Tsiranana-Pisodia, Ratsiraka-Arema, le régime Ravalomanana-Tim a maintenu à Madagascar une pratique de parti politique sans pédagogie, ni éthique, ni déontologie, ni cadrage juridique, et surtout financièrement occute ! C'est-à-dire corrompue !

Les Tsiranana-Pisodia, Ratsiraka-Arema, Ravalomanana-Tim ont incarné ainsi la corruption dans l'histoire de Madagascar de 1960-2008!

5°) Et la liste s'allonge ! Monsieur Ravalomanana s'est fait élire Vice-président de la FJKM (Eglise de Jésus-Christ à Madagascar, protestante réformée) à laquelle il a donné des sommes faramineuses à coup de publicité. Il a donc acheté la religion protestante et, par synergie, a acheté Dieu lui-même. Monsieur Ravalomanana a procédé ainsi à la marchandisation de la religion protestante à Madagascar, achetable et achetée, vendable et vendue, pour en faire un outil occulte politique, au sens bas et indigne du terme en habit du dimanche. Quelle provocation ! Quelle honte ! Quelle autodestruction de la culture « Ny maha Malagasy » !

En conclusion :
Tout cela constitue une blessure pour l'histoire de Madagascar qui mérite largement mieux ! Nous payons très cher ces 48 années de manque de prudence, de veille qualitative structurelle et systémique de l'Etat, de nos Institutions et de notre Constitution, un manque de vision qualitative d'intelligence d'ensemble.

Le moment n'est plus à la légèreté du voter parce que c'est un « bôgôsy », un riche, un militaire, un autodidacte, un natif de telle ou telle région, un membre de tel parti, de telle famille...

Il faudra faire une pédagogie efficiente sur ce qu'est la politique, la nécessité d'un cadrage juridique, la fin de l'évidence de 48 années de pourriture du financement des élections présidentielles et des partis politiques ; la nécessité d'un véritable cahier des charges des élus avec les compétences requises en terme de savoir, de savoir-faire et de savoir-être ( Il ne faut plus de Président ignorant du savoir et des autres, qui ne comprend même pas ce qu'il dit ou ce qu'il lit, avec des parlementaires qui ne comprennent même pas ce qu'ils votent... pour le devenir du pays).

Quelles solutions citoyennes ?
Un Président de La République de Madagascar doit inspirer la confiance dès son élection. Il doit faire preuve d'un minimum en termes de scrupules, savoir, savoir-faire et savoir-être. Pédagogue, et ayant une vision qualitative d'ensemble, il donne un sens lisible du développement, à la délicatesse des Institutions, et veille à une cohérence d'ensemble.

Il doit savoir préserver les cinq bases qui garantissent la vie, la survie et le développement de Madagascar :

- l'environnement des élections et des partis politiques
- l'environnement Juridique
- l’environnement du patriotisme et de l'Economie (mondialisée)
- l'environnement des Institutions (Présidence, Gouvernement, Parlement...)
- l'environnement du système éducatif.

Si une seule de ces cinq bases est torpillée tout le reste s’écroule. C'est systémique! C'est limpide! 1960, 1972, 1991, 2002 ...

La démonstration est ainsi faite que les trois régimes Tsiranana-Pisodia, Ratsiraka-Arema, Ravalomanana-TIM n'ont jamais été à la hauteur des enjeux et des véritables besoins qualitatifs de développement de la Grande île. Pour avoir un développement réel, palpable et durable, Madagascar continuera à travailler avec les partenaires étrangers mais avec un peu plus de dignité pour son peuple. A charge à ceux qui sont élus par une structure saine et digne, la compétence et la transparence de négocier les meilleures conditions possibles pour le bien-être du grand nombre.
Thaïna Johnson Jacky, dimanche 7 septembre 2008

jeudi, avril 22, 2010

DINIHO KELY ITY: Omeo aloha ny ohatra

Serasera.org Message N°35917
Miarahaba ny rehetra,
Ny attentat sy ny Johannesburg de tsy mahataitra anay loatra. Le voalohany aloha d'efa noteneninay matetika oe ireo tompon'andraikitra ao ambadiky ny Fitondrana anieny eo ihany no eo e! Formation continue reo, hatr@ Tsiranana ka hatr@...Andry. Tsy manameloka an'iza n'iza fa ny tantara no hitsara. Le faharoa (ACCORDS Dakaroa, Accord politique de Maputo, de ahoana ndray Accord de Johannesburg) de resaka henonay foana, ary efa fantatra fa le fomba GASY tsy mahalala ny ENY sy TSIA ndray no vokany (Message N° 35850 NY HEVITRA TERA-BARY)...wait and see
F'ity misy hevitra natsipin'ny namana ka mba nanintona kely ary zaraina

DINIHO KELY ITY: Omeo aloha ny ohatra
LaGazette, Jeudi, 22 Avril 2010 06:23


Mba mahagaga ihany ireto mpanao pôlitika eto amintsika ireo. Heverin'izy ireo ho tsy misaina ve ny gasy ka ilazany izao antsanga tsy aman'orana rehetra izao?

Mahagaga tokoa fa dia mbola misy ihany ny mizizo amin'izany hoe tokony hanao fampihavanam-pirenena izany. Tsy misy maharatsy azy izany fampihavanana izany, kanefa iza àry moa no hampihavanina eto ê? Raha mba nanontaniana ny tetsy sy ny teroa dia samy gaga tokoa, ary manontany ny hoe fa iza no miady?... Tsy miady tokoa ny gasy, kanefa hampihavanin-dry zalahy, hono.

Raha ny hita, amin'izao fotoana izao, dia ry zareo mpanao pôlitika no miady, ary tsy tena ady araka ny fahalalan'ny rehetra azy aza izany fa ady seza. Tsy mifanao totohondry izany izy ireo rehefa mifanena fa dia mifampiarahaba sy mifampitsikitsiky tsara. Raha ny re aza moa dia toa hoe niara-nifety tany Afrika tany ry zareo lehibe mpitarika tamin'ny fitsingerenan'ny vanim-potoana nahaterahan'ny iray tamin'izy ireo.

Ny manahirana ihany koa, na "mampatahotra" ihany aza ny milaza azy, dia toa eto an-drenivohitra, Antananarivo, eto ihany no misy an'io "ady" io. Eto ihany no itaizana azy io, satria… tsy mandaitra angamba izany any amin'ny faritra any?... Manahirana, na "mampatahotra" ny miresaka an'izany, kanefa amin'ny lafiny hafa dia azo lazaina fa mampiseho ny fahendren'ny Malagasy amin'izao fotoana izao izany. Ny be kajikajy, no sady ratsy taiza eto an-drenivohitra eto ihany sisa no mety ho voajono amin'izany fampiadiana izany.

Koa rehefa tsy miady ny ambanilanitra, mifandray tanana ny mpanao pôlitika "salantsalany", efa nifampizara sy mbola hifampizana "gatô" ny pôlitisianina ngezalahy, dia inona no ho antom-pisian'izany fampihavanam-pirenena izany ê?

Tsy maintsy misy ny miady, izay vao misy ny fampihavanana, koa dia mipetraka ihany ny ahiahy amin'ny hoe sao dia mba famoronana an'izany ady izany àry no tanjon'ireny baomba mipoaka etsy se eroa sy itony tsy fandriam-pahalemana miha henjana isan'andro itony?

Nahoana àry ireto pôlitisianina ireo no mananatra ny gasy, kanefa ry zareo no manana olana? Tokony ho izy ireo aloha no hihavana marina, satria any amin'izy ireo ny olana. Tokony ho izy ireo aloha no hanome ny ohatra vao…

Ny tena izy izany dia tokony mba handinika ihany ry zalahy ireo vao manitrikitrika sy mizizo amin'ny heviny ê.
Alain R.

samedi, avril 10, 2010

NY HEVITRA TERA-BARY

Miarahaba ny PISERA rehetra.
Manaraka ity serasera ity ihany rehefa manam-bola handoavana internet, efa antaonany maro izay. Marihina amin'izany fa manao lalan-kintan-KISOA daholo ny ankamaroan'ny mpisera eto. Amin'izao fotoana izao de ny fanenjehana ny HAT sy ny TGV no mafotaka eto. T@ 2002 de nilelaka an-ndr8. Amin'ny lafiny ray de tsy misy maharatsy izany fa ny mampalahelo de kely tadidy daholo ianareo mianakavy.
Apetrao @ laoniny aloha ny tantara.

1-Inona no nahatonga ny Revolution Orange?
Marc Ravalomanana 4 mandats pour finir la construction par Eugène R.
L'Express de Madagascar, Edition n° 3601 du 09-01-2007
Avec sa force actuelle, l’opposition ne peut pas jouer le rôle de contre-pouvoir. Ce qui faciliterait la marche du président réélu Marc Ravalomanana vers un troisième ou un quatrième mandat...
Avy eo nisy ny SAKOROKO raha ts'zany na mandrapahafatiny aza ny RAINAREO prezidà teo foana. Aza kely ati-doha fa raha tsy fanonganam-panjakana na zay ilazanreo azy tsy niongana teo mihitsy izy. Zao nareo mitady oe hiverina @ LEGALITE, (mieritrereta). Avy eo lazainareo fa ny HAT ndray no namono olona teny Ambohitsorohatra (Lundi noir)...

2-Famine dans le Sud Déjà des victimes
Madagascar Tribune, N° 5451 : Mercredi 03 Janvier 2007, Alphonse M.
Contrairement aux informations véhiculées par certains médias, le « kere » (famine) qui sévit dans le sud de l’île a déjà fait des victimes. Selon notre source, faute de nourriture, des pertes de vie humaine ont été signalées dans la région de l’Androy sans compter la quasi inexistence de l’eau. Les femmes et les enfants sont les plus touchés par ce fléau. Sur le marché, les bétails sont bradés pour pouvoir acheter des aliments...
Lazainareo fa ny HAT no mampahantra antsika, ny fahantrana efa teo foana fa aza dondrona, ny vola any am-paosiny DADANAREO. Tsy hiova akory izany na iza na iza hitondra fanjakana eo. Amboary ny saina de hamafiso ny lalàna. Trafique de Bois de Rose, d’influence, de corruption, fa ahoana e! Iza no nanomboka lay fintrandrahana bois de rose??? efa teo anie reo hazo ireo vao tonga teo ny HAT e! Tsy manadio an-dry zalahy akory, fa nareo be vava reo ve raha nahita ny saosy nihanahana teo de ahoana???
Des milliers de Malagasy qui ont perdus leur travail ? Ny fianakavinako koa ao anatin'izany, tsy maninona io fa reveo, rehefa manendy atody ts'maintsy misy vaky. Tadidio fa na ho ela na ho aingana de ts'maintsy ho foana ny tsena hafak'haba (zone franche),nitontona @ zao fotoana zao zany.
Des MILLIERS D’ENFANTS et de familles qui sont à la rue, sans nourriture, sans foyers, vivant au jour le jour. Zany indrindra no mila fanovana, tsy vao androany akory no misy izany, ary aza manao ririnin-dasa tsy mba tsaroana fa io resaka io foana no nahatonga ny SAKOROKA teto DAGO, 1972 à 2002 en passant par ceux de 1991 et 2001 na 2009, vokany rà mandriaka no narotsaka teto @ FIRENENA.

3-FEHINY: Na nareo any andafy any aza de hafahafa fisainana tsy mahatanty zany DEMOKRASIA zany. Tsy eken'ny sainareo raha tsy mitovy hevitra ny olona rehetra. Ataonareo anaty harona ray daholo ny olona rehetra ao @ HAT ary tsy maintsy mitovy fisainana. Olona samihafa daholo anie ireo e! ao ny mpangalatra tsy misaina afa-tsy ny hanolana volam-bahoaka, ao ny mpitady seza, ao ny mpanao polifika masiso hatramin'ny 1960, na zany aza ao koa no tena misy TIA Tanindrazana. Ireo no atao oe vahoaka malagasy ary hevitra ray no tanjona "HANOVA ZAVATRA" repoblika faha 4.
Aoka isika samy malagasy no hifandamina, ary raha mety rebireben'ny RENIMALALA na ny firenena hafa any de reveo ao fa antsika, mba LEHIBE @ zay fa efa 50 taona zao.
Hatreo aloha fa vonona hifanandrina aminareo aho.
"il faut toujours se référer à l’histoire pour pouvoir mieux se repérer et améliorer les choses. Ou à les corriger. Un pays qui n’a pas de source historique, flotte".(OLALA,Me Willy Razafinjatovo)

Des piques aux détracteurs du régime
Midi Madagascar, Parution N° : 7729 du 10 janvier 2009 Recueillis par Dominique R.
Marc RAVALOMANANA. « Pour ceux qui s’aventurent à fustiger le régime, nous serons intraitables », a averti le président de la République...

OppositionLe CRN mobilise certaines régions
Midi, Parution N° : 7493 du 2 avril 2008 par Fano Rakotondrazaka
...Les dirigeants du CRN réunis hier à la villa Elisabeth...Le membre fervent du Comité pour la réconciliation nationale (CRN), Tabera Randriamanantsoa, a fait un bilan de 1882 détenus politiques depuis l'avénement de Marc Ravalomanana au pouvoir. Il a annoncé hier, à la villa Elisabeth, que l'identité de ces personnes, ainsi que les conditions de leur détention feront l'objet d'une publication prochaine.

Raha ny akama no mangetotra de tsy maimbo fa raha ny hafa de mampi-degôba.

mercredi, janvier 27, 2010

50 ANS DE VIE POLITIQUE POST COLONIALE A MADAGASCAR : L’INNOMMABLE DESASTRE

Ile-continent de 592 000 kms2 située à 400 kms des côtes orientales africaines et à 10 000 kms de la France, Madagascar célèbrera dans six mois le cinquantième anniversaire de son indépendance. Ses quelque 19 millions d’habitants, dont au moins 70 % vivent, d’après les spécialistes, en-dessous du seuil de pauvreté, auront-ils la tête et le cœur à se réjouir de cet important évènement ? Rien n’est moins sûr. Leur seule et véritable préoccupation, aujourd’hui, se focalise sur la recherche de la pitance quotidienne dans un monde totalement absurde où la surconsommation et l’opulence la plus criante du plus petit nombre cohabitent avec la famine et l’indigence la plus dégradante du plus grand nombre. La Grande Ile fait partie des pays les plus pauvres du monde et ne doit, désormais, sa survie qu’à l’afflux des aides internationales et au développement d’une économie parallèle informelle où le népotisme, le copinage, l’affairisme, la vénalité et la corruption rongent, comme un gigantesque cancer, tous les rouages de la vie politique, économique, financière, sociale et culturelle du pays.

Comment et pourquoi cette île qui fut pourtant l’un des plus beaux fleurons de l’Afrique francophone au lendemain de la décolonisation de 1960 en est-elle arrivée là ?
Il serait hasardeux d’expliquer le déclin de ce pays, qui regorge pourtant de ressources naturelles agricoles et minières abondantes et variées, par de simples théories économiques qui mettent en avant, par exemple, son éloignement géographique par rapport aux grands centres d’intérêt commerciaux et financiers mondiaux, son climat capricieux qui ravage régulièrement ses régions côtières, son manque d’ouverture et d’intégration commerciale et financière, notamment vis-à-vis des grands pôles commerciaux africains régionaux (COMESA, SADC) (1), ou encore la faiblesse des efforts financiers qu’il peut déployer pour assurer la promotion de ses ressources humaines. Ces facteurs doivent, naturellement, être pris en compte, mais une analyse poussée de leurs prétendus impacts sur la situation conduit très rapidement à démontrer qu’il s’agit, en réalité, d’évidentes contre-vérités. En tout état de cause, ils ne peuvent pas, à eux seuls, expliquer l’important retard pris par la Grande Ile en termes, notamment, d’infrastructure, de technologie ou encore de développement humain.

Le sous-développement chronique de Madagascar, «conséquence dramatique de quatre décennies de régression quasiment ininterrompue des niveaux de vie» (2) s’explique peut-être aussi, et sans doute principalement, par les turpitudes de ses dirigeants politiques et l’inadéquation de ses principales institutions, lesquelles ont ouvert la voie à de graves dérives en matière de gouvernance. Nous allons essayer d’en faire la démonstration.


Le « libéralisme socialisant» de Philibert Tsiranana et ses vicissitudes.

Successivement Protectorat (1895), Colonie (1896) et République membre de l’Union française (1958-1960), avant de recouvrer son indépendance le 26 juin 1960, la Grande Ile s’est fait remarquer, pendant les douze premières années de son indépendance, par sa légendaire stabilité politique. Cette première période postcoloniale présidée par Philibert Tsiranana, fut particulièrement marquée par l’omniprésence et l’omnipotence des conseillers techniques étrangers - français dans leur quasi-totalité - qui étaient aux commandes des principaux leviers de la machine administrative, économique et financière du pays. Madagascar connut néanmoins une certaine forme de progrès : sa population mangeait à sa faim et « l’Ile heureuse », comme on se complaisait alors à l’appeler, était exportatrice de riz, l’aliment de base du Malgache qui en consommerait 140 kgs par an.

En réalité, dès le milieu des années soixante, les Malgaches ont commencé à manifester leurs mécontentements vis-à-vis du pouvoir en place. A leur manière, ils dénoncèrent, d’une part la totale domination de l’économie de leur pays par les étrangers, d’autre part la mainmise du Parti Social Démocrate (PSD), parti politique gouvernemental, sur l’ensemble de l’appareil politico-administratif et de production de l’île.
Il faut noter, en effet, que les étrangers contrôlaient 80 % de l’économie moderne du pays et détenaient 90 % des capitaux qui y étaient investis. Sur les dizaines de milliards de FMG que drainaient annuellement les entreprises étrangères, 36 à 40 % étaient régulièrement transférés hors de la Grande Ile. Enfin, une comparaison des revenus annuels des différents éléments de la population faisait apparaître des différences considérables entre, d’une part les citadins et les ruraux autochtones, d’autre part les étrangers, les disparités étant allées de 1 à 25. Quant au PSD, un auteur avait affirmé qu’il était parvenu à une telle puissance qu’une véritable symbiose s’était faite entre lui, le Régime et l’Etat, et qu’on ne pouvait même plus dire que l’Administration intervenait en sa faveur parce que cette dernière, justement, est devenue un des principaux rouages de ce parti, avec toutes les dérives que cette situation devait immanquablement engendrer
La première crise politique éclata ainsi en 1971 lorsque la Gendarmerie Nationale tenta d’écraser la révolte des éleveurs du Sud-Ouest qui refusaient de payer leurs impôts. Une grève générale, déclenchée un an plus tard, par des lycéens et des universitaires sur la quasi-totalité du pays amplifia le mouvement. La nuit du 12 mai 1972, quelque 400 grévistes réunis à l’Université d’Antananarivo furent alors arrêtés et déportés au bagne de Nosy-Lava.

Cette erreur tactique et politique majeure signa l’arrêt de mort du Régime en place et propulsa au pouvoir, en qualité de chef du Gouvernement, le Général Gabriel Ramanantsoa. La Grande Ile connut alors une nouvelle période politique relativement courte (1972-1975) mais très complexe, émaillée d’affrontements divers entre différentes forces civiles, militaires, politiques et même ethniques. Le point d’orgue en fut la disparition tragique - qui reste à élucider - du Colonel Richard Ratsimandrava, le malheureux successeur du Général Ramanantsoa, assassiné le 11 février 1975 après seulement six jours d’exercice du pouvoir. Mais, paradoxalement, le pays se stabilisa de nouveau après l’avènement, le 01 janvier 1976, de la République démocratique de Madagascar (RDM).


Les avatars de la République Démocratique malgache de Didier Ratsiraka.
Ministre des Affaires étrangères du Général Ramanantsoa, négociateur des nouveaux Accords de coopération avec la France et promoteur de l’ouverture de Madagascar vers les pays de l’Est, Didier Ratsiraka accéda à la magistrature suprême du pays par la voix directe du peuple, après avoir fait adopter par la même consultation populaire une nouvelle Constitution et sa « Charte de la Révolution socialiste malgache », une sorte de profession de foi dans laquelle il manifesta sa volonté, par ailleurs tout à fait légitime, de se démarquer de l’influence française. Il mit en place, par le biais de la révolution socialiste tous azimuts, de nouvelles structures étatiques plus adaptées, de son point de vue, à l’objectif d’indépendance plus réelle de son pays vis-à-vis de l’extérieur.

Dès la fin de l’année 1976, l’étatisation de l’économie de la Grande Ile s’est ainsi traduite par le contrôle à 61 % par l’Etat socialiste malgache de la machine économique, dont 100 % pour les assurances et les banques, l’eau et l’électricité, 78 % pour les exportations, 70 % pour le commerce intérieur, 60 % pour les importations, 35 % pour l’industrie et 14 % pour les transports maritimes.

L’histoire est-elle un éternel recommencement ? La question reste posée car, pour la seconde fois, elle vit l’émergence, l’organisation et le développement au sein d’un nouveau parti politique, l’Avant-Garde de la Révolution socialiste malgache (AREMA), d’une nouvelle bourgeoisie d’affaires nationale au pouvoir tentaculaire, gravitant autour de Didier Ratsiraka et infiltrée dans tous les rouages de la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays : les Forces armées, les banques, les assurances, la Justice, les sociétés d’Etat, les grandes compagnies privées et, bien entendu, l’Administration.

Cette nouvelle intrusion de la politique partisane dans la gestion des affaires publiques, couplée avec un climat de morosité de l’économie mondiale, constitua le ferment d’une nouvelle et très importante crise économique, financière et sociale, tous les indicateurs macro-économiques du pays ayant alors viré au rouge.
En 1985, appelés au chevet d’un Etat malgache au bord de la cessation de paiement, le FMI et la Banque Mondiale apportèrent leurs remèdes-miracles, avec les conditionnalités draconiennes d’usage dans leur célèbre Programme d’Ajustement Structurel (PAS) : libéralisation du commerce, privatisation ou dissolution des sociétés d’Etat, levée du monopole d’Etat sur les activités bancaires, dévaluation du franc malgache, assainissement progressif des finances publiques et arrêt des recrutements dans la Fonction Publique, allègement des charges fiscales pesant sur les entreprises, encouragement du développement du secteur informel de l’économie, etc.

Bref, il s’agissait purement et simplement de dynamiter méthodiquement et systématiquement toutes les structures socialisantes du pouvoir socialiste de Didier Ratsiraka : une véritable hérésie pour les dogmatiques et les caciques du Régime ! Mais l’argent coula à flots et permit à une nouvelle frange de la population évoluant dans le secteur informel de se constituer des fortunes colossales en un temps record, sous l’œil indifférent des Institutions de Bretton Woods.

Ce revirement forcé à 180° de la philosophie politique et du modèle de développement économique du pays n’apporta cependant aucun changement palpable sur le plan national, bien au contraire. La grande majorité de la population malgache continua de s’appauvrir d’une manière dramatique. Une nouvelle grève générale déclenchée dans tout le pays en juillet 1991 et une marche pacifique de la foule tananarivienne sur le Palais d’Etat située dans la banlieue sud de la capitale, un mois plus tard, chassèrent alors Didier Ratsiraka du pouvoir, non sans effusion de sang. Il partit se réfugier en France et fut remplacé par Albert Zafy, un professeur agrégé de médecine.

Quatre ans plus tard, Didier Ratsiraka revint cependant à la magistrature suprême du pays, après des élections censées avoir été démocratiques, organisées à la suite de l’échec retentissant de la présidence d’Albert Zafy (1991-1996) qui a fait l’objet d’une procédure constitutionnelle d’empêchement par les membres les plus influents de son propre camp. Mais les événements dramatiques consécutifs à l’élection présidentielle de la fin de l’année 2001(3) le chassèrent encore une fois du pouvoir. En juin 2002, il fut contraint de se réfugier de nouveau en France et vit toujours dans les quartiers chics de la capitale française.
Marc Ravalomanana devint alors le cinquième Président de la République malgache depuis l’indépendance de 1960, mais le premier originaire des Hauts Plateaux - il est important de le souligner - élu par la voie des urnes.


Marc Ravalomanana, l’homme du changement ?
Totalement inconnu du grand public avant son arrivée à la tête de la Mairie d’Antananarivo dont il assura la gestion avec une redoutable efficacité, Marc Ravalomanana étonna tout le monde lorsqu’il se présenta aux élections présidentielles de décembre 2001. Déclaré vainqueur après le premier tour qui a généré moult rebondissements, il déchaîna toutes les passions, tant sur le territoire national qu’à l’extérieur, le fulgurant développement des NTIC ayant permis à la diaspora, via Internet, de prendre une part importante, et sans doute même déterminante, aux débats qui se sont livrés sur le sujet. Il y eut, bien entendu, l’admiration débordante de ses supporters, mais aussi la suspicion, la rancœur, l’esprit de vengeance et la haine viscérale de ses détracteurs.

Self-made-man, propriétaire de la plus importante unité agroalimentaire de l’île, Marc Ravalomanana dérangeait, semble-t-il, à cause de ses origines paysanne et merina (4), des succès qu’il a enregistrés dans la gestion de ses affaires privées (le Groupe Tiko) et publiques (la Mairie d’Antananarivo), enfin de la foi inébranlable qui l’animait. Son credo : la bonne gouvernance. Son ambition : le développement rapide et durable de son pays. Ses moyens : la bonne volonté et l’honnêteté intellectuelle des hommes et femmes dont il s’est entouré, ainsi que le soutien financier de la Communauté internationale, le FMI et la Banque Mondiale en particulier.

Mais la situation économique, financière et sociale que le régime de Didier Ratsiraka lui a laissée en héritage était la plus dramatique que la Grande Ile ait jamais connue depuis son indépendance. Didier Ratsiraka, bien entendu, n’en était pas le seul responsable. Toute sa cour était également et totalement impliquée dans ce terrible échec, plus particulièrement tous ces technocrates hyper-doués (Polytechnique, Centrale, Mines, ISA, IEP, IAE, EDHEC, MBA, etc.) qui, par amitié et fidélité sans doute, ont mis leur science, leur savoir et leur savoir-faire au service de leur chef suprême. Pendant les 25 années de règne sans partage du Président de la RDM, ils n’ont su ni contenir ni neutraliser les manœuvres les plus abjectes des affairistes de tous bords et des opportunistes sans foi ni loi qui ont procédé au pillage systématique et au dépeçage scientifique de toutes les richesses du pays, ravalant ainsi ce dernier aux premiers rangs des pays les plus pauvres du monde.
Marc Ravalomanana s’était engagé à changer cette situation incompréhensible et intolérable. Il a essayé de s’en donner les moyens, mais il n’y eut ni miracles ni «développement rapide et durable», pour reprendre une expression qu’il semblait affectionner. Il s’est pourtant attaqué, avec conviction et résolution, aux sujets les plus urgents : le développement des infrastructures routières, l’amélioration de la protection sanitaire et sociale, le renforcement du système éducatif, mais aussi la bataille contre la corruption, pour inverser le cours de l’histoire et soulager la grande majorité des Malgaches de son insoutenable pauvreté.
A l’instar de ses prédécesseurs, il n’a malheureusement pas su maîtriser à temps les manœuvres insidieuses de son entourage. Le nouveau parti politique Tiako i Madagasikara (TIM) qu’il a créé et fait développer, notamment, est devenu une véritable machine de guerre, non seulement ultra dominante au sein des deux chambres du Parlement, mais encore et surtout infiltrée dans les rouages du pouvoir politique, administratif, financier et de production du pays. Tout naturellement, il a fini par verser dans les errements, les dérapages et les dérives totalitaires du PSD et de l’AREMA en leur temps, signant de facto l’arrêt de mort du Régime.
Il est cependant important, par fidélité à l’Histoire, de mentionner que, très objectivement, Marc Ravalomanana était encore le seul homme politique malgache, depuis l'indépendance de l’île, à avoir eu une vraie vision du développement de son pays et à tenter de se donner les moyens de faire avancer les choses. En quelques années, il a réussi ce que personne d'autre n'a fait, ne serait-ce que pour les infrastructures routières ou le développement de l'agrobusiness. La cécité politique dont il a fait preuve reste incompréhensible, car les signes avant-coureurs de son déclin étaient là, bien visibles, notamment lorsque le TIM perdit la mairie de la capitale aux élections municipales du 12 décembre 2007, au profit d’un jeune et riche chef d’entreprise, Andry Rajoelina, self made man comme lui.

La réélection à la Présidence de la République de Marc Ravalomanana en décembre 2006, bien que difficilement acquise (5), a sans doute pu lui faire penser que tout lui était désormais possible et permis. D'où l'abus - jusqu'à la lie - d’une position dominante, non seulement inacceptable sur le principe, mais également intenable sur le long terme. Réputé personnage, plus d’instinct que de raison, il aurait peut-être dû écouter davantage ses conseillers, les plus lucides et les plus honnêtes d’entre eux. Il y en a eu. Cela lui aurait évité de commettre les trois erreurs politiques majeures qui lui furent fatales et qui ont permis à Andry Rajoelina de lui ravir sa place dans les conditions dramatiques qui sont rappelées dans les lignes qui suivent.

« La révolution orange » d’Andry Rajoelina et l’indescriptible désordre institutionnel qu’elle a généré.
Plagiat de la révolution orange ukrainienne de 2004, la révolution orange malgache de décembre 2008, est la résultante de trois évènements politiquement sensibles qui ont définitivement scellé le sort de l’avenir politique du dernier Président de la République élu de la Grande Ile, réfugié aujourd’hui en Afrique du Sud :

* d’abord, la fermeture de la télévision Viva TV, propriété d’Andry Rajoelina, accusée d’avoir diffusé une récente interview de Didier Ratsiraka sur la situation politique du pays, cette fermeture ayant été citée comme un exemple parmi d’autres d’une nième atteinte des pouvoirs publics en place à la liberté d’expression ;
* ensuite, la révélation de la négociation d’un important contrat entre l’Etat malgache et la société sud-coréenne Daewoo Logistics, relatif à un projet de location de terres pour la culture de maïs et de palmiers à huile : une véritable hérésie d’après ses détracteurs, quand on sait l’attachement viscéral du Malgache à la terre de ses ancêtres ;
* enfin, l’achat par Marc Ravalomanana, d’un nouvel avion présidentiel dont le coût – 60 millions de dollars – aurait plus ou moins correspondu au montant des aides internationales qui devaient être versées aux Pouvoirs Publics malgaches pour des actions, non pas d’apparat, comme on a pu le lui reprocher, mais de développement.


En moins de trois mois, ce mouvement prétendument populaire, alimenté et animé en fait par une foule tananarivienne disparate, déçue de la mauvaise gouvernance de Marc Ravalomanana, a conduit Andry Rajoelina (entretemps démis de ses fonctions de maire de la capitale) et sa troupe à prendre le pouvoir par la force, avec l’aide d’une petite (mais puissamment outillée) fraction de l’armée.

Le bilan de ce coup d’Etat, condamné par l’ensemble de la Communauté internationale, fut très lourd : au moins une centaine de morts, des arrestations arbitraires, un appareil de production - plus particulièrement du Groupe Tiko - pillé et vandalisé, des incitations à la violence, des mutineries, une atteinte invraisemblable à l’intégrité de diplomates étrangers et, enfin, des accusations - totalement infondées – de tentatives d’attentats à la bombe contre les adversaires les plus actifs de cette prise de pouvoir illégal.

Une grave crise institutionnelle s’en est suivie, à laquelle se sont mêlés, de surcroît, les anciens Présidents de la République, Didier Ratsiraka, Albert Zafy et, naturellement, Marc Ravalomanana, chacun d’eux s’obstinant à vouloir reprendre une part active, au plus haut niveau de l’Etat (du moins de ce qu’il en reste), à la gestion des affaires nationales et internationales du pays, par le biais de leurs mouvances politiques respectives.

Plus d’un an après le début de cette crise, aucune solution sérieuse ne semble pourtant se profiler à l’horizon, en dépit des interventions maintes fois répétées et des menaces de sanctions lourdes - notamment financières - de plus en plus précises, brandies par la Communauté internationale (Union africaine, SADC, Union Européenne, Etats Unis), laquelle n’a de cesse de prôner le rétablissement de l’ordre constitutionnel, la mise en place d’institutions transitoires dites « consensuelles et inclusives » et le retour de la démocratie.

Les dernières actualités politiques malgaches apportent chaque jour leurs lots de mauvaises surprises. L’exemple dramatique et le plus injuste est l’exclusion de Madagascar du bénéfice de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act, un système de préférence douanière qui permet à certains pays africains de pénétrer plus facilement le marché américain), avec en perspective la destruction de quelque 180 000 emplois directs et indirects liée à la fermeture probable d’au moins une vingtaine d’usines textiles des zones franches touchées par cette mesure à très large connotation politique. C’est également le cas du processus de paix, initié et mis en place au forceps par la Communauté internationale, qui a volé en éclats après la récente décision unilatérale d’Andry Rajoelina de s’en retirer.

Il devient ainsi de plus en plus illusoire de croire et d’espérer que tous les politiciens impliqués dans ce désastre finiront un jour par revenir à la raison et à s'accorder sur un règlement fraternel, consensuel et définitif de leurs querelles ignominieuses. A cause de leur entêtement, de leurs atermoiements, de leurs tergiversations et de leur mauvaise foi manifeste, le Malgache de la rue continue, lentement mais sûrement, sa descente vers les bas fonds de l'indigence la plus absolue. Malgré sa patience légendaire, il ne serait pas surprenant qu’il participe, demain, à des actes de désespoir total : une émeute de la faim, par exemple.

Aussi, la tentation est-elle grande, aujourd’hui, de s’en remettre à l’intermédiation de l’armée, avec un grand «A», celle qui aurait encore le sens de l’honneur, de la parole donnée, de la discipline (c’est son métier !) et de « l’intérêt supérieur de la Nation », cette notion trop de fois galvaudée au cours de cette crise interminable et honteuse. Cette armée aurait pour principale mission de rétablir l’ordre, en mettant en veilleuse la politique et, surtout, en écartant de la direction actuelle des affaires nationales tous les protagonistes de ce désordre institutionnel inacceptable. Elle organiserait ensuite, le plus rapidement possible, de nouvelles élections, pour départager par les urnes tous les prétendants à des fonctions publiques, présidentielles en premier lieu. Ces consultations seraient organisées sous la surveillance étroite d’observateurs internationaux, pour garantir l’égalité des chances des candidats et, surtout, la liberté de choix de chaque citoyen.

La seule et lancinante question est de savoir si la Grande Muette qui, elle aussi, subit actuellement de plein fouet les affres de l’indiscipline de certains de ses éléments, est réellement en mesure de se donner les moyens de la réalisation de cette noble mission, pour que triomphent enfin dans ce merveilleux pays, non pas les hommes ni les mouvances politiques, mais les nouveaux projets de société et les programmes de développement viables et réalisables qui lui ont tant manqué au cours de ces dernières décennies.

Ce sera sans doute le prix fort à payer pour le retour d’une vraie paix sociale, durable et profitable au plus grand nombre. Et c’est tout le mal qu’on puisse souhaiter à la Grande Ile à la veille de la célébration du cinquantenaire de son indépendance, en attendant l’arrivée prochaine d’un nouveau Président de la République qui aurait à la fois «la naïve droiture» d’Albert Zafy dans la conduite des affaires nationales, «la belle prestance» de Didier Ratsiraka, du temps de sa splendeur, au niveau international, «l’instinctive habileté» de Marc Ravalomanana dans les activités économiques et, enfin (soyons fous), «l’insolent jusqu'au-boutisme» d’Andry Rajoelina, le tout dans le seul, unique et exclusif «intérêt supérieur de la Nation»(6).

Roger RABETAFIKA
Institut Supérieur d’Etudes Comptables
Faculté de Droit et de Science Politique
Université Paul Cézanne d’Aix-Marseille III

1.Les pays membres de la COMESA et de la SADC sont : l’Angola, le Burundi, les Comores, la République Démocratique du Congo, Djibouti, l’Égypte, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, l’Ile Maurice, les Seychelles, le Swaziland, le Soudan, l’Ouganda, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, le Lesotho, le Mozambique, la Tanzanie, la Namibie et l’Afrique du Sud. Un gigantesque marché de plus de 350 millions de consommateurs potentiels.
2. Fourmann E., « Madagascar après la crise, perspectives économiques 2003-2004 », Rapport de la Direction de la stratégie - Département des politiques générales - Division des études macroéconomiques au siège de l’Agence Française de Développement, janvier 2003.
3. Le bras de fer auquel se sont livrés les deux candidats à l’élection présidentielle du 16 décembre 2001, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, qui a vu la victoire de ce dernier, a failli plonger le pays dans une effroyable guerre civile aux conséquences incalculables.
4. La population malgache comprend 18 ethnies. L’Histoire a toujours enseigné que les Merina, minoritaires, originaires des Hauts Plateaux, auraient eu la mainmise sur l’essentiel de l’appareil politico-administratif et de production du pays. On avait ainsi l’habitude de les opposer aux 17 autres ethnies de l’île, en appliquant la politique parfaitement rodée mais désormais éculée du régime colonial : « diviser pour régner ».
5.Il ne fut réélu qu’avec 54,79 % des voix.
6.Merci à Lily R. d’avoir insufflé une petite note d’espoir dans l’implacable noirceur de ce bilan.

mercredi, janvier 06, 2010

Bonne année

Miarahaba antsika rehetra tratry ny taona 2010, hitondra Fahasalamana, Fahombiazana, ary Fahasoavana ho antsika mianakavy anie ity taona ho diavintsika ity.
mes meilleurs vœux...Santé, Prospérité et Bonheur
RIVO

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Point de vue d’un expert Un appel à l’unité ne suffit pas pour sortir de la crise

Il y a quelques semaines, nous avons évoqué ici même l’inapplicabilité de l’Accord d’Addis-Abeba, en raison du partage des pouvoirs qu’il institue entre les quatre mouvances, au lieu de les séparer, comme le préconise la théorie classique de Droit constitutionnel. Quelques jours après, la mouvance Andry Rajoelina s’affranchit effectivement de l’application introuvable de l’Accord et décide de gouverner seule.
Aujourd’hui, la HAT par l’ordonnance 2009-14 du 31 décembre 2009 élabore une « Loi de Finances 2010 », la promulgue après avoir reçu un avis de conformité (la décision 05/HCC/D3 du 31 décembre 2009) de la HCC, laquelle, suivant son habitude depuis quelques mois, valide tous les actes de la HAT, quitte à se contredire, citant même une Constitution qu’elle ne cesse de violer. La HAT légifère donc, exécute et juge.
Il faut alors souligner que la concentration des pouvoirs ainsi opérée marque le début de l’oppression et rappeler que le principe premier d’une fiscalité démocratique réside dans le consentement à l’impôt !
Si le verrouillage institutionnel autoritaire par la mouvance au pouvoir se perpétue, on risque de n’avoir d’autre choix, la résignation mise à part, que celui de l’affrontement direct. En effet, seule la confiance issue de suffrage universel peut justifier à la rigueur l’unité derrière le pouvoir d’un seul. Or, le pouvoir en place ne peut se prévaloir d’aucune élection.
Afin d’éviter tout recours à des moyens extrêmes, il est de la responsabilité de toutes les parties en cause, malgaches comme étrangères, d’imposer un retour à la table de négociations et de rechercher un accord plus équilibré qui, cette fois-ci, devrait non pas distribuer des sièges ministériels mais réellement séparer les pouvoirs afin qu’ils puissent à la fois agir et se contrôler mutuellement entre eux.
Le schéma constitutionnel qu’impose l’article premier de la Charte de la Transition du 12 août 2009 voulant « une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle, en vue de l’organisation d’élections régulières, justes, transparentes, équitables et crédibles » et mettant « en place des institutions démocratiques et stables » devrait s’articuler autour des dispositions suivantes :
- un pouvoir exécutif unique, probablement issu de la mouvance A. Rajoelina, et responsable devant le pouvoir législatif ;
- un pouvoir législatif délibérant et contrôlant le gouvernement, avec une présence majoritaire de la mouvance au gouvernement mais réservant un quota permettant le contrôle par les autres : on peut établir des mécanismes fonctionnels de parlementarisme rationalisé, particulièrement la gradation de la majorité requise en fonction des décisions à prendre (majorité simple, majorité absolue pour les questions engageant les finances de l’Etat, majorité qualifiée engageant les quatre mouvances pour les questions relatives à la souveraineté), l’institution d’un shadow cabinet ou encore la liaison de la censure à la proposition d’un autre gouvernement ;
- un pouvoir judiciaire indépendant comprenant notamment un Conseil Supérieur de la Magistrature composé de magistrats et présidé par un magistrat élu par ses pairs d’une part, et d’autre part, une vraie Cour constitutionnelle contrôlant la conformité à la Charte de Transition des actes des autres pouvoirs : liée par ses décisions et obligée de les motiver, cette Cour sera composée de membres nommés par chaque mouvance et présidée par un membre non issu de la mouvance au gouvernement ;
- et, enfin, une Commission électorale nationale indépendante comprenant toutes les mouvances et présidée encore une fois par un membre non issu de la mouvance au gouvernement.
Ce schéma répondrait à la fois aux principes déclarés de la Transition et aux exigences du Droit constitutionnel et ainsi permettrait le fonctionnement régulier de l’Etat. Il est de la responsabilité de tous ceux qui prétendent vouloir faire sortir la Nation de la crise de le mettre en place. En effet, une séparation des pouvoirs demeure plus que jamais nécessaire, spécialement lorsque aucun groupement qui les exerce ne peut revendiquer valablement les suffrages populaires.
Johary RAVALOSON
Docteur en droit, Chargé d’enseignement à l’Université d’Antananarivo.
Midi Madagascar, Aujourd'hui, le 06-01-2010 l Parution N°: 8029.